« Ensemble, on y est arrivés! »

Un mot de Michèle Martin : l’harmonisation des relations demande d’adopter une véritable perspective autochtone

« L’excellence recherchée dans l’harmonisation des relations avec les Premiers Peuples ne peut se réaliser véritablement qu’à travers l’adhésion à une perspective autochtone. De ce constat, cette perspective autochtone, qui comprend le savoir, le savoir-être et le savoir-faire, se distingue à travers trois voix inévitables, soit : la connaissance et la compréhension du contexte historique, l’intérêt pour les cultures autochtones et la reconnaissance à l’autodétermination des Premiers Peuples.

Initialement, lorsque les Allochtones veulent établir un contact pertinent et respectueux, ils ont la responsabilité de s’informer sur les éléments historiques touchant les Autochtones et sur leurs impacts encore présents aujourd’hui. La réalité contemporaine est porteuse de cette histoire de colonisation et détermine la relation et le dialogue entre Autochtones et Allochtones. De plus, il ne s’agit pas de juste comprendre rationnellement le passé et ses conséquences, mais de se placer de manière empathique, comme un individu qui veut réellement tracer de nouveaux sentiers. Il s’agit ici de développer ensemble une nouvelle voie de communication pour harmoniser les relations et travailler mutuellement, sans rapport de force.

Puis, manifester de l’intérêt et du plaisir à apprendre et partager les cultures des Autochtones est un incontournable qui mène au dialogue interculturel. Cette ouverture à la diversité et à la richesse culturelles démontre l’importance accordée à une citoyenneté et un « vivre-ensemble » riche et inspirant pour toutes et tous. Ainsi, pouvoir reconnaître cette richesse culturelle et la partager collectivement de manière égalitaire illustre la force d’inclusion et de la diversité apportant un enrichissement mutuel des sociétés. Il est donc indispensable d’afficher cette ouverture pour mener à des échanges harmonieux.  

Enfin, il est primordial de reconnaître officiellement l’importance de l’autodétermination des peuples autochtones lorsque l’on aspire à travailler ensemble pour réaliser des projets communs. La nécessité de prendre conscience de l’impact du colonialisme, de la relation de domination et de l’absence de reconnaissance vécue par les Premiers Peuples au cours de l’histoire du Canada démontre une solidarité. En conséquence, que les Autochtones revendiquent une place juste, équitable et non discriminatoire est un élément à respecter dans les relations. Fini l’infantilisation et le « prendre soin » comme ligne de pensée et d’actions des Allochtones envers les Autochtones. En fait, ce qui doit absolument déterminer toute relation harmonieuse et équitable consiste à accepter cette démarche d’autodétermination des Premiers Peuples en étant conscients que la réponse peut ne pas correspondre aux objectifs attendus. La priorité des Autochtones étant l’autodétermination, cela justifiera les projets qui répondent à leurs réalités et besoins. Ainsi, bâtir ensemble donnera assurément des résultats positifs, puisque l’objectif est mutuel et s’inscrit dans une perspective autochtone significative.

 

En définitive, fort de ces trois voies que sont comprendre le contexte historique, valoriser la richesse culturelle et reconnaître l’autodétermination des Premiers Peuples, on témoigne d’une véritable perspective autochtone. Ainsi, en portant cette approche plus respectueuse de considérer le monde autochtone, il est possible d’envisager une harmonisation des relations entre Allochtones et Autochtones pour toutes formes de démarches envisagées. »


(Les propos exprimés n’engagent que la personne qui les a exprimés.)

Un nuage de mots présente des réponses d’une vingtaine d’amis et de collaborateurs(-trices) autochtones et allochtones en réponse à cette question…

« On parle souvent de vérité et de réconciliation pour notre territoire partagé et on travaille fort pour se construire un monde meilleur. Mais, est-ce qu’on prend le temps de vraiment imaginer ce monde lorsque ce grand but sera complètement développé? 

Je vous inviterais, si ça vous interpelle, à me partager 3 mots qui, d’après vous, décriraient notre monde rendu à ce grand but, le but ultime des relations allochtones et autochtones en harmonie. »

Une liste à cocher pour toutes et tous qui fait le tour des sections du portage sous forme d’affirmations d’engagements.