La conception de la plateforme HARMONISATION


En partenariat bien avant la création de cette plateforme, La Boîte Rouge VIF  et le Musée Ilnu de Mashteuiatsh se sont initialement ralliés pour répondre à une réalité commune : un nombre augmenté de demandes de différents milieux, généralement par rapport à la collaboration avec les communautés autochtones. 

Donc, un projet a été mis sur les rails pour trouver des moyens de mieux outiller les milieux reliés aux mandats des deux organismes : les arts, la culture, les musées, les municipalités, le tourisme, les établissements d’enseignement et les organismes autochtones. Le contenu de cette plateforme a été conçu à la suite des tables de concertation avec ces milieux. Comme point de départ, le projet s’est centré sur la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et la communauté Ilnu de Mashteuiatsh, mais il s’adresse à toutes et à tous, dans la province et en dehors de cette dernière. 

Le processus de validation des contenus a été accompagné par deux comités : 

  • Un comité-création qui se concentrait sur la façon dont le contenant de la plateforme refléterait des principes d’apprentissage cohérents avec les valeurs et les outils encouragés par la plateforme elle-même; 
  • Un comité formé de collaboratrices et de collaborateurs autochtones qui se concentrerait sur les contenus de la plateforme et la cohérence de ces contenus avec les intérêts des communautés autochtones. 


Des apprentissages

L’objectif principal de cette plateforme est de répondre à un plus grand nombre de besoins nommés lors de la phase de concertation en regroupant et en offrant plusieurs outils déjà existants et sur mesure afin de soutenir les efforts d’harmonisation des relations avec les Premiers Peuples.

La plateforme vise à encourager la réflexion et à donner des pistes de solutions, mais sans prétendre donner LA solution, car chaque relation est différente et basée sur ses propres paramètres. On considère qu’aucune plateforme ni aucun outil ne peut servir d’autoroute vers la réconciliation. L’éventail des expériences est trop vaste et doit être contextualisé par chaque individu et dans chaque milieu, autochtone ou allochtone. Dans le cadre du projet lui-même, il n’est pas surprenant que plusieurs occasions se présentent de revisiter les bases d’une collaboration harmonieuse. Ce sera un parcours continu pour toutes et tous à partir duquel l’humain et l’humilité ouvriront plusieurs chemins. 

On espère que la plateforme pourra être utile dans le portage vers l’harmonisation qui évoluera au rythme nécessaire, mais sans tarder!


« Parfois, on veut inclure pour inclure. Mais parfois, ce n’est pas l’objectif du partenaire, et il faut donc une perspective gagnant-gagnant. Parfois, on sent que le partenaire n’a pas le même objectif ou le même engagement, et ça amène à se repositionner sur nos objectifs : est-ce que notre besoin est véritablement le bon? » 

- Participant allochtone d’une table de concertation

« Tous les défis sont devenus des succès. Toutes mes erreurs sont devenues des apprentissages, des compétences, des savoir-faire et des savoir-être. Il faut établir une relation et écouter les Premières Nations. Parfois, les résultats sont au niveau de l’humain. Le vrai travail pour moi est au niveau [de notre organisme] afin de s’adapter aux bonnes réalités. [...] Allié est un terme vraiment important. Mes victoires, c’est d’être ici, [...] dans un focus group et de travailler pour les Premières Nations. » 

- Participant allochtone d’une table de concertation

« Un des objectifs de la démarche qu’on a actuellement serait de créer des outils similaires [au protocole de recherche de l’APNQL] pour gérer les demandes culturelles. Pour nous, poser les bonnes questions, faire ressortir les enjeux derrière chaque demande. Et pour les demandeur(-euse)s, c’est de pouvoir bien nous aborder, bien écrire leur intention, leur objectif, etc. » 

- Participante autochtone d’une table de concertation

« Concernant l’identité, comme on est vivant, l’identité ne peut pas être fixe. C’est ça, le problème : on essayait de la fixer dans une définition, mais elle ne le sera jamais étant donné qu’on continue d’exister, d’évoluer, de changer et qu’on est contaminé par d’autres choses en étant en relation avec d’autres. On ne peut pas nous définir, comme on voudrait, dans une case pour rendre les choses plus faciles. »

- Participante autochtone d’une table de concertation

Crédits et remerciements

Chargées de projet :  Marie-Céleste Kennedy et Eve Picard

Comité consultant au contenu autochtone : Mendy Bossum, Stacy Bossum, Tania Jourdain, Caroline Lambert, Marie-Michèle Lambert, Anne-Sophie Lavoie, Sandy Raphael, Sonia Robertson, et Lenny Valin.

Comité consultant à la conception des contenus : Denise Lavoie, Michèle Mishten Martin, Claudia Néron et Jérôme Pruneau.

Programmation et graphisme : Jimmy Fortin

Design : Sarah Beauseigle

Photos du site: La Boîte Rouge VIF et Le Musée Ilnu de Mashteuiatsh

Photo de la page Bienvenue et de la page Portage: Jennifer Fontaine"

Modèles: Marina Labbé-Hervieux et Marcel Ambroise

Révision linguistique : Marie-Claude Blackburn

On remercie également tous les collaborateurs et participants des milieux mentionnés dans l'explication du projet ci-dessus, qui ont consacré leur temps et leurs réflexions aux différentes phases du développement de la plateforme.