« C’est quoi notre plan? »
Pourquoi travailler ensemble sur un projet? Quels sont nos enjeux respectifs? Quels sont nos intérêts communs? Dans une approche relationnelle, et surtout en contexte autochtone, ce sont des questions essentielles qui centralisent avec qui et pour qui le travail se fera. As-tu pris une approche holistique pour considérer toutes les dimensions et les effets du projet? Les éléments essentiels qui illuminent le chemin vers une approche relationnelle sont la concertation et la validation. Ça a du sens! Tout projet lié aux enjeux autochtones doit logiquement viser à soutenir les communautés autochtones. Alors, établir un groupe ou un comité pour guider la vision du projet et garantir une participation représentative est tout simplement indispensable!
Pour t'aider dans ce domaine, La Boîte Rouge VIF a consigné dans son Petit guide de la grande concertation des outils pour la planification d’un projet issus de son apprentissage de la collaboration avec les communautés autochtones au fil des années :
Niveaux de la préparation d’un projet : l’action concertée
- Qu’est-ce que la collaboration?
- Guide d’élaboration et de suivi de la collaboration
- La coconception d’un projet
Niveaux de la planification d’un projet
Tu manques de temps?
Il peut être judicieux de réfléchir à la notion de temps dans son ensemble, mais aussi de se laisser influencer un peu par le concept du « Indian time ». Cette expression peut sembler négative si elle fait simplement référence aux retards dans un horaire. Or, sa signification est plus profonde. Elle ouvre la porte à un ordre des priorités et à un focus que l’on trouve souvent dans un contexte autochtone et qui profitent à tout le monde.
Dans une approche circulaire, collective et communautaire, on n’a pas tendance à diviser la valeur ou l’importance de quelque chose, comme on y fait référence dans la page Les essentiels. Donc, si plusieurs choses sont importantes, elles demandent une attention singulière. De même, ce qui prend le plus d’importance, ce sont l’humain et la nature, ainsi que le rythme nécessaire pour les préserver, par exemple. En contraste, le rythme souvent rapide et simultané ressenti dans les systèmes non autochtones fonctionne parfois au détriment de l’humain, de la nature, de l’écoute ou d’autres valeurs qui sont au cœur des cultures des Premiers Peuples et qui ont toujours été au cœur de l’humain, finalement. Ce ressenti est partagé par tous ceux et celles qui doivent naviguer dans ces systèmes, mais les collaborateurs(-trice)s autochtones sont encore plus susceptibles d’y être sensibles. Enfin, se connecter à cette mentalité, c’est se connecter au « temps humain ».
Si tu souhaites réfléchir davantage sur cet aspect interculturel, voici un documentaire qui porte justement le nom d’« Indian Time » et qui explore ce concept dans son contenu et sa forme. Voici aussi un reportage qui entre plus en détail dans les objectifs du documentaire.